Stanley Joseph, ambassadeur fidèle de l’évènement nous a livré quelques mots à l’approche de cette nouvelle saison. Après une saison dernière où il a tout connu - très régulier au dessus de 5m70 et blessé sérieusement alors qu’il tentait son record - Stanley a hâte de retrouver son public orléanais et attend une belle ambiance pour sa première compétition de la saison.
Bonjour Stanley, es-tu heureux d’être à nouveau ambassadeur de l’évènement ?
« Oui forcément, ça me fait plaisir de revenir à Orléans tous les ans et d’être l’ambassadeur. C’est une compétition différente des autres pour moi. Étant orléanais, je suis plus encouragé qu’ailleurs donc c’est vraiment un plaisir de sauter ici. J’attends ce moment avec impatience comme chaque année. »
Comment vas-tu et comment te sens-tu à l’approche de cette nouvelle saison ?
« J’ai connu la préparation la plus compliqué de ma vie à cause d’une blessure que je me suis fait à la cheville au mois de juin et qui a longtemps traîné. J’ai essayé de reprendre par quelques compétitions en Septembre mais les douleurs étaient toujours présentes. J’ai donc fait des examens supplémentaires et finalement il s’est avéré que j’avais des petits fragments osseux qui enflammaient tout ce qu’il y avait autour. Résultat, j’ai du retarder ma préparation de quelques mois et finir de me soigner en vue de la nouvelle saison. Celle-ci va être très longue car le gros championnat de l’année sera fin septembre, début octobre 2019. Ça me laisse du temps pour me préparer car là je manque clairement d’entrainements. Il a fallu que je laisse la cheville au repos un bon moment, que j’évite les impacts pour que tout se remette dans l’ordre, mais j’ai pu multiplier les séances de musculation et de vélo. On a essayé de tout adapter, de faire tout ce qui ne me faisait pas mal pour m’entretenir au mieux. »
Tu es donc logiquement un peu en manque de sensations ?
« Oui puisqu'en trois mois, je n’ai pu faire que deux séances de perche contrairement à d’habitude où nous en faisons deux par semaine sur cette période, donc je manque forcément de repères et de sensations. Mais j’ai repris la course récemment, un peu de sprint la semaine dernière et surtout sans douleur. Ça ne m’était pas arrivé depuis le mois de juin, je vois enfin le bout du tunnel. »
Quelles sont les échéances dont tu as parlé pour septembre et octobre ?
« Il y a les championnats du monde fin septembre, début octobre au Quatar (du 28 septembre au 6 octobre à Doha), ce qui est plus tard que d’habitude car normalement c’est au cours du mois d’août. Dans mon cas, c'est plutôt positif, ça me laisse du temps pour me préparer et c’est aussi la raison pour laquelle j’ai préféré prendre mon temps cet hiver et reprendre tranquillement."
Pas d’objectifs pour l’hiver ?
« Je vais quand même essayer de faire une saison hivernale avec les moyens du bord. Je vais prendre les compétitions les unes après les autres, je pense que je monterai en puissance au fur à mesure et j’espère retrouver un bon niveau d’ici la fin d’hiver. Les premières compétitions semblent compliquées sur le papier. Dans tous les cas, je ne me voyais pas manquer le Perche Elite Tour d’Orléans, ça m’aurait vraiment fait mal au coeur. Je ne suis pas dans les mêmes dispositions que les autres années, mais je peux être surpris, je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Je ne m’alarme pas, j’ai encore un bon mois de préparation avant les championnats de France (16 et 17 février 2019 à Miramas)."
Ta blessure de l’été dernier est-elle maintenant derrière toi ?
« L’été dernier, j’ai tout connu… On était au mois de juin, je faisais la meilleure saison de ma vie, j’étais régulier au dessus de 5m60-5m70 et derrière j’ai été stoppé net, après avoir fait les minimas pour les championnats d’Europe où je n’ai pas pu défendre mes chances. »
Comment es-tu parvenu à évacuer la frustration de cette déception ?
« Ça a été très compliqué. Je me fais suis fait mal sur un saut où je tentais mon record, je tentais 5m80 et 5 minutes après j’étais dans l’ambulance direction l’hôpital donc c’est vraiment compliqué au niveau émotionnel de passer de tout à rien comme ça. J’ai réussi à évacuer une partie de cette frustration au mois de septembre quand j’ai ressauté. Et finalement, j’ai quand même appris des choses en reprenant par des compétitions en étant à 70% de mes moyens. Je vais essayer de transformer cette frustration en motivation pour continuer à progresser."
Si tu as quelque chose à ajouter ou un message à faire passer…
« J’ai l’impression que chaque année, il y a de plus en plus de monde dans les tribunes et cela se ressent au niveau de l’ambiance. J’espère que ça sera encore le cas car comme je le disais, c’est toujours un grand plaisir pour moi de venir sauter à domicile ! »
Gaétan Herpin
Chargé de communication.